
Ancien palais épiscopal, ce grand bâtiment de style XVIIIème siècle, conçu par les frères Brousseau, renferme de vrais trésors. Après avoir servi provisoirement de caserne, puis d'hôpital, ses décors furent restaurés à partir du Concordat (1802) et complétés au cours du 19ème siècle : La chapelle, par exemple, conserva son autel surmonté de la toile de Suvée représentant Saint Louis vénérant les reliques de la Passion dans son cadre sculpté par Babel (1772) mais reçut, dans la seconde moitié du 19 ème siècle, un tabernacle de style néo-roman, des tapisseries, un tapis d'Aubusson et des vitraux. Inoccupé à la fin de 1906, suite à l'application de la loi de séparation entre les Églises et l'État, classé au titre des Monuments historiques le 16 septembre 1906, le palais épiscopal, désormais propriété de la ville, devient en 1912 le musée municipal de l'ancien Évêché, futur musée des Beaux-Arts de Limoges. N'hésitez pas, ils s'offrent gratuitement aux regards : collection d'émaux unique au monde (émail sur cuivre champlevé du Moyen-Age, émaux peints de la Renaissance, mais aussi art-déco ou contemporain), peintures impressionnistes (notamment celles de Renoir, né à Limoges), objets venus du fond des âges (du Limoges gallo-romain comme de l'Égypte ancienne).
Depuis sa restauration, en 2010, ce musée peut se targuer d'une remarquable mise en valeur de ses collections. L'histoire de Limoges y est relatée de manière à séduire les plus grands comme les plus petits et une large part est faite aux arts du feu intimement liés à l'essor de la ville. Enfin, la très belle collection egyptienne n'a de cesse de surprendre le visiteur. Notre conseil: y musarder sans modération!